Sahel Sahara: la résilience du terrorisme.

Au cours des dix dernières années, de multiples efforts ont été menés pour éradiquer les groupes extrémistes fortement armés qui écument la région du Sahel Sahara. En effet, ignorant les frontières internationales, tout en combattant les armées nationales, ces groupes sont encore actifs dans la région. Par ailleurs, la réponse des gouvernements a évolué: de purement nationale, elle est devenue régionale et, depuis ces dernières années, internationale. En face, la résilience des groupes radicaux a, dans certains milieux, introduit de nouvelles réflexions dont certains aspects sont peu orthodoxes.

 

Mali : la sortie de crise ?

La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, avec le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, lors d'une précédente visite à Bamako en février 2014. © AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATETrois ans après l’intervention militaire française au Mali et le déploiement massif des organisations sous régionales, régionales et internationales, personne n’est en mesure aujourd’hui, de prédire l’avenir du Mali. D’ailleurs la véritable question qui se pose actuellement, au niveau de la communauté internationale, est de savoir comment se retirer sans que l’ensemble de l’édifice ne s’effondre.

Sahel Sahara : pas d’échec et mat.

Après le Mali et le Burkina Faso, voici la Cote d’Ivoire, un pays hors du champ traditionnel des extrémistes, meurtrie par les radicaux. Partie du Maghreb, la menace jihadiste a maintenant atteint le Golfe de Guinée. La situation sécuritaire au Sahel Sahara n’a cessé de se détériorer depuis l’année symbolique de 2005. Année où une prise d’otages en Algérie a généré une énorme rançon payée au Mali où les otages furent libérés. C’est aussi l’année où, isolée à Lemgheyti un puits en plein désert, une petite garnison mauritanienne a été submergée par des radicaux.