Sahel : toujours et encore des conflits

 Ahmedou Ould Abdallah Président centre4s

Le Sahel demeure fragilisé par le terrorisme, toujours et encore, depuis 2005! Dégradation de l’environnement oblige, il s’élargit et le terrorisme s’y répand, s’y enracine et s’y banalise. Ce contexte expose et fragilise davantage cet vaste espace composée de pays souvent peu structurés pour faire face aux multiples ambitions et menaces internes et externes d’acteurs plus organisés, plus déterminés et annonçant à tous d’attractives promesses ici-bas et au-delà. L’enracinement et l’extension continus de ce terrorisme – désormais une image de marque du Sahel – se renforcent par la sanglante guerre civile du Soudan, encore à ses débuts, l’impasse armée en Libye et la fuite en avant des états du Sahel eux-mêmes.

Le retour à une sorte de guerre froide reste un pari inutile face à tant de périls favorables à l’enracinement et l’extension du terrorisme. Le déficit des capacités d’anticipation, un des immenses défis, reste à lever.

Sahel : Résurgence de Boko Haram ?

Limam Nadawa, Consultant Centre4s.org

Dans la nuit du 27 au 28 octobre 2024, le groupe terroriste nigérian, Boko Haram, a attaqué une garnison tchadienne, située sur l’île de Barkaram, département de Kaya, près de la frontière nigériane. Les terroristes ont pris le contrôle de la base militaire, saccagé divers équipements et récupéré des armes avant de se retirer. Ce drame amène à se demander si Boko Haram, supposé affaibli, a repris des forces. L’attaque de Barkaram montre aussi la difficulté du Tchad et de ses voisins à lutter ensemble contre l’hydre terroriste.

 

Sahel: déficits d’anticipation et de gestion des conflits

Ahmedou Ould Abdallah, président centre4s

Depuis 10 à 15 ans, la sécurité ne s’améliore guère au Sahel. Au contraire, elle s’y ancre et s’y aggrave. Alimentée par les destructions des infrastructures et la détresse des populations, les migrations  anarchiques vers les villes et, au-delà, vers l’extérieur, l’insécurité se perpétue. Pire, elle s’étend à l’ouest, à l’est et se répand vicieusement au sud vers les golfes du Benin et de Guinée.

 

 

 

Sahel: terrorisme et essor des trafics

Limam Nadawa consultant centre4s.org

Les attaques de Tinzwaten Mali, du pipeline du Niger, de Barsalogho au Burkina et Barkaram lac Tchad… Il faut le rappeler : l’avènement du terrorisme et la guerre en Libye ont favorisé divers trafics au Sahel : armes à feu, drogue, carburants, médicaments, cigarettes, migrants et êtres humains, principalement. Plus l’insécurité s’aggrave et plus ces fléaux prennent de l’essor amplifiant les profits mais aussi le nombre de ces acteurs de l’ombre. En complicité avec certaines autorités officielles, ces profiteurs de guerre travaillent à faire perdurer les conflits qui ravagent le Sahel.