Sahel : le sommet des défis du G5 à Nouakchott
 Prévu ce 30 juin à Nouakchott, le sommet du G5 Sahel aura lieu, Covid 19 oblige, dans un contexte régional et international hors normes. Un contexte qui réclame sa tenue effective pour discuter d’un ennemi incapable de négocier, mais difficile à défaire. Et aussi de l’engorgement de défis aggravés par le Covid 19, la fragilisation des économies et l’indigénisation des groupes terroristes.
Prévu ce 30 juin à Nouakchott, le sommet du G5 Sahel aura lieu, Covid 19 oblige, dans un contexte régional et international hors normes. Un contexte qui réclame sa tenue effective pour discuter d’un ennemi incapable de négocier, mais difficile à défaire. Et aussi de l’engorgement de défis aggravés par le Covid 19, la fragilisation des économies et l’indigénisation des groupes terroristes.

 Interview Ahmedou ould Abdallah par Christine H. Gueye, Sputnik
Interview Ahmedou ould Abdallah par Christine H. Gueye, Sputnik Depuis près d’un quart de siècle, le Sahel fait partie des composantes stratégiques des doctrines politico-diplomatiques et miliaires des Etats et organisations internationales. En plus des facteurs aggravants traditionnels (immensité du périmètre, aridité du sol, conflits autour de ressources non-renouvelables, exacerbation tribale, gouvernance), la région germe de plus en plus les acteurs sociaux et politiques qui se structurent autour d’alliances de circonstances et ponctuelles au gré des intérêts.
Depuis près d’un quart de siècle, le Sahel fait partie des composantes stratégiques des doctrines politico-diplomatiques et miliaires des Etats et organisations internationales. En plus des facteurs aggravants traditionnels (immensité du périmètre, aridité du sol, conflits autour de ressources non-renouvelables, exacerbation tribale, gouvernance), la région germe de plus en plus les acteurs sociaux et politiques qui se structurent autour d’alliances de circonstances et ponctuelles au gré des intérêts.
 Jusqu’alors, les spécialistes du continent africain percevaient, dans l’individualisme, un genre de vie lié à un stade de confort et d’instruction. En 2020, son intrusion massive et sans préavis au milieu de la sociabilité appelle un ajustement du champ de vision et la diète des préjugés ; l’éradication du Covid-19 laisse entrevoir un défoulement d’énergies dont il serait hasardeux de présumer le potentiel d’altruisme et de paix.
Jusqu’alors, les spécialistes du continent africain percevaient, dans l’individualisme, un genre de vie lié à un stade de confort et d’instruction. En 2020, son intrusion massive et sans préavis au milieu de la sociabilité appelle un ajustement du champ de vision et la diète des préjugés ; l’éradication du Covid-19 laisse entrevoir un défoulement d’énergies dont il serait hasardeux de présumer le potentiel d’altruisme et de paix. En ce mois d’avril 2020, pris dans l’angoisse et la peur de mourir, ou de perdre les leurs, les confinés du Covid – 19, ne peuvent avoir qu’une très pale idée de la hantise et de l’angoisse des Tutsi Rwandais d’avril – juillet 1994. En ces temps-là, le confinement ne protégeait pas de la pandémie. Ni les informations des radios et de la télévision nationale qui, au contraire d’aujourd’hui pour le Covid 19, conseillaient à leurs auditeurs comment donner la mort et encourageaient à en donner davantage.
En ce mois d’avril 2020, pris dans l’angoisse et la peur de mourir, ou de perdre les leurs, les confinés du Covid – 19, ne peuvent avoir qu’une très pale idée de la hantise et de l’angoisse des Tutsi Rwandais d’avril – juillet 1994. En ces temps-là, le confinement ne protégeait pas de la pandémie. Ni les informations des radios et de la télévision nationale qui, au contraire d’aujourd’hui pour le Covid 19, conseillaient à leurs auditeurs comment donner la mort et encourageaient à en donner davantage.