L’absence de stratégies pour la mise en œuvre d’un véritable processus de sortie de crise, de la part des autorités maliennes, a eu et continue d’avoir un impact désastreux sur l’action des soutiens internationaux. A quoi bon de former des Groupe d’Autodéfense Touareg et Alliés (GATIA) si ces derniers ne disposent d’aucune doctrine pour le long terme? A quoi ça a servi de négocier la paix pendant près de deux ans (Transition), pour ensuite aller vers un affrontement armé, comme ce fut le cas en mai 2014 à Kidal?
A ce jour, une grande partie du Mali aurait due être une zone complètement sécurisée, mais les crimes de droit commun, tout comme la justice populaire, y ont atteint des proportions inquiétantes. En plus de ces situations qui semblent ne gêner personne, les déclarations des autorités, appelant la population « à s’habituer au terrorisme », démontrent clairement une posture de résignation.
La communauté internationale ne pourra pas faire grand-chose, si l’Etat ne propose que peu. Dans l’histoire des Opérations de Maintien de la Paix, aucun Etat n’a eu accès à autant de soutiens, en même temps, comme ce fut le cas pour le Mali. A ce sujet, un diplomate a parlé de soutien planétaire. Le Mali doit porter des initiatives crédibles et régulariser le processus de paix.
Il est important d’avoir à l’esprit que la communauté internationale, au regard des urgences à travers le monde, ne restera pas éternellement au Mali et que jamais notre pays ne pourrait se relever en cas d’une grave rechute.
Devant l’urgence de la situation, Le président doit s’engager davantage pour mettre fin à cette crise qui n’a que trop duré. Il doit y avoir une meilleure implication du chef de l’état afin de mettre fin à la souffrance des maliens, qui sont plus de 400 000 déplacés et réfugiés.
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