Le nexus sécurité développement. (l’original est en Anglais, écrit pour le Journal Friends of Europe.)
Il y a cinquante ans, Felix Houphouet Boigny, président de la Côte d’Ivoire, avait l’habitude de rappeler à ses concitoyens ‘’qu’il n’y a pas de développement sans paix’’ ajoutant aussitôt, «si l’injustice économique peut être corrigée à un stade ultérieur, les conséquences de la violence et de l’anarchie sont trop coûteuse à réparer au cours d’une vie “.




Que ce soit au Moyen Orient, en Europe, en Amérique ou au Sahel, l’extrémisme violent est devenu une menace pour le monde entier. Il continue de s’amplifier, fait de plus en plus de victimes, de destructions matérielles et s’impose désormais comme une malédiction avec laquelle on doit s’accommoder.
Le sommet qui doit réunir à Bamako, dimanche 2 juillet, les chefs d’Etat des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) et le nouveau président français donnera l’orientation de la lutte contre le terrorisme dans la région. Au-delà, il sera aussi un test grandeur nature des futures relations entre la France et les pays africains francophones.


Dans son examen du dispositif de consolidation de la paix, le Groupe consultatif d’experts a institué l’expression « pérennisation de la paix » en contrepoint du terme « consolidation de la paix ». Bien que conçue au départ comme un processus global s’inscrivant dans une perspective ouverte, la consolidation de la paix a vu son interprétation se réduire à des interventions exogènes et limitées dans le temps ayant lieu « une fois que les armes se sont tues » dans des États fragiles ou touchés par les conflits2. Le concept de pérennisation de la paix vise à rétablir celle-ci dans son statut de valeur à part entière et à l’affranchir de cette dépendance servile à l’égard des conflits qui l’a définie au fil des quatre dernières décennies3.