Programme du 16ème Forum Bamako
Le 16ème Forum Bamako avait pour Thème : « L’AFRIQUE ENTRE CHAOS ET EMERGENCE » et s’est deroulé du 18 au 20 février 2016 à Hôtel Salam –Bamako.
Le 16ème Forum Bamako avait pour Thème : « L’AFRIQUE ENTRE CHAOS ET EMERGENCE » et s’est deroulé du 18 au 20 février 2016 à Hôtel Salam –Bamako.
La recrudescence des actions d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), de ses démembrements et des groupes liés à ce groupe terroriste revêt une signification toute particulière. Elle coïncide, d’une part, avec le troisième anniversaire du déclenchement de l’opération Serval et, d’autre part, avec les derniers attentats à Paris revendiqués par Daesh ou l’Etat islamique (EI).
Les tragiques événements du 16 Janvier 2016 sont un douloureux rappel à l’ordre pour Ouagadougou, Burkina Faso. Trente personnes furent tuées lors de cette horrible attaque. Les blessés se comptent par dizaines. Sur les deux sites – le Splendid hôtel et le Café Cappuccino – les destructions matérielles sont énormes et les nationaux, autant que les étrangers, sont stupéfaits et profondément traumatisés. Après une série d’attaques terroristes sanglantes tout au long de l’année 2015 au Mali, Niger, Nigeria et au Tchad, des questions légitimes demandent des réponses.
Essoufflée, “La guerre contre le terrorisme” a cédé la place, il y a quelques années a “la lutte contre l’extrémisme violent “ devenue le nouvel appel de clairon pour faire face aux menaces des groupes terroristes tel que Daesh et ses acolytes qui sèment la terreur et fragilisent les fondations sur lesquelles reposent la paix et la sécurité internationales. Cette nouvelle ombrelle, qui met l’accent sur la prévention, a vu le jour après le constat amer que la guerre contre le terrorisme qui favorise les mesures sécuritaires répressives avait certes tué des terroristes, mais n’a pas réussi à éradiquer le « isme », les idéologies dont s’abreuvent ces groupes armés
L’Accord de la COP 21, conclu à Paris le 12 décembre 2015, est historique et devrait continuer à être perçu et présenté comme tel dans la mesure où il justifie l’espoir d’un avenir meilleur pour tous.
Les élections du 29 novembre 2015, au Burkina Faso, ont consacré la victoire des principaux tombeurs de Blaise Compaoré : Rock Marc Christian Kaboré, élu président, Salif Diallo et Simon Compaoré, tous dirigeants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti des transfuges du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ancien parti au pouvoir. Les électeurs burkinabè ont privilégié l’expérience, en dépit d’attentes sociales et politiques immenses. Ils ont, également, donné une prime aux leaders de l’Insurrection des 30 et 31 octobre 2014, qui a provoqué la chute de l’ancien président Blaise Compaoré. Mais, le scrutin n’a pas attiré grand monde.