Sahel : le Mali, une épine dans le pied du G5.

Les pays du Sahel se trouvent face au dilemme suivant : comment combattre le terrorisme, sans la coopération de l’épicentre de ce fléau, le Mali ? Le régime de Transition a poussé la force française Barkhane et le groupement européen de forces spéciales, Takuba, à quitter son territoire. À la place, Bamako a fait le choix de recourir à la société russe de paramilitaires, Wagner. La junte au pouvoir a procédé au retrait du Mali du G5 Sahel. Les Forces armées maliennes (FAMA) ont déserté les postes avancés de la zone stratégique des trois frontières (Burkina, Mali et Niger). Le pays semble, désormais, s’emmurer dans ses limites territoriales, sourd aux appels à la coopération de ces  voisins embarrassés.

Sahel: terrorisme mais démographie aussi.

Une rapide croissance de la population, un profil d’âge très jeune, un taux de fécondité très élevé et une urbanisation forte et non contrôlée, telles sont quelques-unes des spécificités du Sahel identifiées par le très chevronné Atlantic Council (Etats Unis). Pour ce travail bien documente, il bénéficia du professionnalisme de deux consultants dont Stephen Smith, reconnu par son expertise et ses écrits sur la région. A ces données s’ajoutent, et y sont liées, les violences toujours, en expansion, de groupes terroristes. Ils trouvent dans ce Sahel des espaces géographiques et politiques des plus favorables.

Sahel : Ukraine et Wagner ont éclipsé les préoccupations sécuritaires.

Au delà des des problèmes internes largement à la base de leurs insécurité interne  – politiques, économiques et sociaux y compris, encore et toujours, l’esclavage, les pays du G 5 Sahel font face à d’énormes défis internes présentés dans le texte ci joint. Et à bien d’autres. 

Des défis majeurs fragilisent le fondement des relations internationales post guerre froide. La crise, ou plutôt la guerre en Ukraine, nous interpelle pour penser à nos compatriotes et à l’avenir de nos pays. Pas pour des spéculations idéologiques post guerre froide mais pour mettre en place des politiques de protection et de survie des populations voire des pays eux mêmes.

Au lieu de rester des spectateurs passifs face aux télévisions, nous ferions mieux de former des équipes techniques pour suivre les multiples conséquences en particulier commerciales d’une guerre internationale qui se prolonge. 

Ahmedou Ould Abdallah

President Centre4s.org Centre4s.org