Sahel: les drones y sont-ils encore pertinents?

Limam Nadawa, Consultant, Centre des stratégies pour la sécurité du Sahel Sahara Centre 4s.org  

Les conflits au Sahel amorcent un tournant technologique important. En plus des affrontements au sol, les terroristes y utilisent de plus en plus des drones. Cette évolution modifie les rapports de force sur le terrain. Les capacités d’armement des Groupes armés terroristes (GAT), les saisies qu’ils opèrent sur les stocks des armées nationales – suite à des combats – les logiques commerciales ainsi que la géopolitique mondiale favorisent ce phénomène. Les armées sahéliennes, pour lesquelles ces vecteurs constituaient une panacée, sont amenées à réfléchir sur l’usage de ces engins. Désormais, avec les attaques par des drones, la bataille du ciel au Sahel inclut la lutte dans le domaine électronique.

Sahel: un prolongement de la guerre Russie-Ukraine ?

Liman Nidawa, Consultant, Centre des stratégies pour la sécurité du Sahel Sahara (Centre 4s.org)

Face aux ambitions des Occidentaux d’ancrer l’Ukraine à leur organisation militaire, l’OTAN, la Russie a lancé son ‘’opération’’ contre ce pays, le 24 février 2022. Ce qui devait se conclure en quelques semaines s’est transformé en un conflit d’envergure. Alors que sur le front crépitent des armes, explosent des décharges de bombes et planent des drones non moins meurtriers, l’Ukraine a entrepris de combattre la Russie jusqu’au Sahel, en soutenant les djihadistes, avec des conseillers militaires et des armes, initialement destinées au théâtre des combats sur son sol. En parallèle, elle tente de contrer l’influence russe par une offensive diplomatique et des propositions de coopération en Afrique. Son intrusion inattendue dans le Sahel complique la lutte contre le terrorisme des armées concernées.

Les Nations Unies ont 80 ans : “Mieux ensemble”, un espoir pour raviver la croyance en la paix

Ce mardi 23 septembre, s’ouvrira à New York la 80e session de l’Assemblée générale de l’Onu. L’efficacité accrue de la communauté internationale devrait être plus qu’un vœu, une nécessité vitale pour tous et un “mieux ensemble”.

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Sahel : formations dispensées aux armées ?

Paul AMARA, Consultant, Centre des stratégies pour la sécurité du Sahel Sahara, Centre4s.org

La complexité et l’urgence du combat contre le terrorisme au Sahel ont transformé cette région en un vaste marché de formations militaires. Souvent dans le sillage de la vente d’armes, ces cessions répondent aux objectifs et aux logiques des armées sahéliennes et des pays fournisseurs, qu’ils soient des états africains ou des partenaires internationaux. Les propositions émanent, principalement, de la Russie, des États-Unis d’Amérique, de la Chine, de pays européens, de l’Iran, de la Turquie puis du Maroc. Un des défis principaux est la mise en cohérence des acquis dans la stratégie de défense globale des pays concernés. Un grand défi que d’évaluer leur impact sur l’efficacité des armées sahéliennes !

 

 

Sahel : la déconstruction continue des états.

Introduction par Ahmedou Ould Abdallah , président centre4s

Au Sahel, le terrorisme violent – dorénavant structurel – et les divers trafics, y compris ceux dont sont victimes des migrants, sont des réalités structurellement liées. La laborieuse coopération transfrontalière s’épuise. Meurtriers et également coûteux aux finances publiques nationales, ils sont devenus chroniques et une marque désormais identitaire de la Région ! Plusieurs causes expliquent ou sont derrière ces développements. Toutes sont liées à la fragilité et à la porosité des frontières nationales et surtout à la nature désormais tribaliste  des gouvernements sahéliens. Plus que jamais, tribus et clans sont à la manœuvre au détriment de l’unité nationale et de la sécurité.

 

Sahel : de plus en plus d’attaques

Paul AMARA, Centre des stratégies pour la sécurité du Sahel Sahara (Centre4s.org)

Au mois de mai 2025, plus de quatre cents soldats ont été tués dans des attaques similaires visant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, membres de l’Alliance des États sahéliens (AES). L’épicentre en est la zone dite des ‘’trois frontières ‘’, depuis déjà quelques années un repaire de djihadistes. Les explications foisonnent : rupture brutale du partenariat stratégique avec les puissances occidentales, absence de coordination dans la lutte anti-terroriste, poids financier de ce combat, difficultés opérationnelles et épuisement des armées, organisation plus efficace des terroristes, importance de trafics multiples finançant divers groupes, etc. Pour s’en sortir, certains pays pourraient être amenés à solliciter l’aide d’organisations régionales ou continentales.