Opinion: la renaissance de l’Etat national, heureuse surprise du Covid-19

‘’La seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même’’ déclarait à ses compatriotes, frappés par la grande dépression, le président Franklin D Roosevelt. Quatre-vingt-dix ans après, ce message reste actuel face au Covid-19.

Attaquant autant les Etats les plus forts que les pays les plus fragiles, le Covid-19 s’est imposé à tous comme une catastrophe mondiale. Tous concernés et confinés. Continuant à décimer, il contraint au réalisme et laisse peu de place aux charlatans et aux démagogies politiciennes. Par tout cela, il appelle une réponse, certes nationale mais aussi internationale.

 

Sahel Sahara, Covid 19 et insécurité.

La pandémie du Coronavirus aura-t-elle des conséquences sur la situation sécuritaire du Sahel ?

 Les risques que la réponse soit positive sont grands : les militaires étrangers engagés dans la lutte contre le terrorisme et évoluant dans cette sous-région sont mobiles et proviennent de plusieurs pays, dont certains sont des foyers de transmission : l’Allemagne, Chine, France, Etats-Unis, Espagne, Italie. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) compte 57 nationalités, autant de situations de pandémie différentes. A des degrés de gravité divers, les cinq pays du G5 Sahel sont, à présent, atteints par la COVID-19, Burkina Faso en tête.

Le Sahel Sahara à Nouakchott.

Observations générales. Les 24 et 25 février se tiendront à Nouakchott le Sommet du G 5 Sahel et l’Alliance pour le Sahel. Dans ce contexte, un rappel et des observations.

De nombreux malentendus et fausses informations embrouillent la crise du Sahel Sahara, contribuant à l’aggraver et à en retarder la résolution. Pour aider, un rappel est nécessaire.

 

 

Libye : un conflit confisqué par des acteurs extérieurs.

Que veulent les Libyens ? Quand un peuple vit, depuis neuf ans, sous des bombes et des frappes mortelles, raisonnablement, on peut imaginer qu’il aspire à la cessation des hostilités et à l’instauration d’une paix durable. Le colonel Kadhafi a toujours été accusé de n’avoir, jamais, songé à créer un État moderne. Il se serait transformé, au fil de ses quarante-deux ans de « règne », en médiateur dans la gestion d’intérêts de régions, de villes, de tribus, etc. La Jamahiriya, ou l’état des masses lui suffisait.