Le Poste militaire avancé d’Inatès, dans le Sud-ouest du Niger, à sa frontière avec le Mali, a été attaqué, le 10 décembre 2019, causant la perte de soixante-et-onze (71) militaires nigériens. Le terrible bilan a provoqué des coups de colère dans ce pays. Parmi les réactions, celles d’acteurs centraux de la vie politique du pays ont montré sur quoi se fonde leur doute quant à l’utilité des bases militaires installées au Sahel : le fait qu’elles ne fournissent pas toujours des informations sur les mouvements des djihadistes, aux moments critiques, aux forces armées des pays hôtes. Leur lenteur de réaction est aussi décriée, quand elles sont informées de combats en cours. Ces informations, stratégiques, permettraient aux armées du G5 de prévenir les assauts des djihadistes. La surveillance des territoires ne peut être efficace que si des procédés électroniques sont utilisés, au regard de l’étendue de l’espace à défendre et au vu de la dynamique des allers et venues des terroristes. Les Américains sont leaders dans cette technologie et en vendent aux Français.
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