Sahel Sahara: limites de groupements régionaux

L’assaut sanglant 20 Novembre sur l’hôtel de luxe, Blu Radisson à Bamako, au Mali a fait plus de 20 morts et une douzaine de blessés en plus de couteuses destructions matérielles. L’impact psychologique à court terme sera difficile à évaluer. Cet attentat s’est produit au pire moment pour le Mali et toute la région, alors que tous deux s’efforcent avec vigueur à récupérer après une longue période d’instabilité. Cependant, une lancinante question demeure : pourquoi cette nouvelle attaque le jour même où se tient à Ndjamena au Tchad un sommet du Sahel G 5, un groupement régional? Ce n’est certainement pas une coïncidence, mais plutôt un avertissement fort.






La tentative de coup d’Etat du 16 septembre 2015, au Burkina Faso, aura échoué. Le Régiment de sécurité présidentiel (RSP), commandé par le général Gilbert Diendéré, a été maté par les jeunes, les organisations de la société civile, les syndicats et les Forces armées nationales, notamment. A présent, le pays a trois défis à relever : remettre l’administration en marche, relancer l’économie et organiser des élections présidentielles et législatives couplées.
Les dernières crises institutionnelles en Guinée Bissau et au Burkina Faso, ainsi que la poursuite des attentats meurtriers de Boko Haram, rappellent, de nouveau, la prévalence d’une insécurité, profonde et réelle, dans la région. Connectée avec l’insécurité mondiale. Cette insécurité et la stagnation politique sont également des conséquences d’une forme d’arrogance de certains gouvernements. Un comportement qui incite à l’extrémisme violent ! La réponse sécuritaire doit certes se poursuivre et se professionnaliser davantage mais aussi élargir son champ à l’action politique.
