Pour être durable, celle-ci a besoin de l’appui d’un ou plusieurs pays influents pour l’accompagner, politiquement et financièrement. Après le bâton de l’opération militaire Serval, une carotte est indispensable à l’adhésion des différentes parties en particulier celles du nord? Qui peut offrir cette carotte?
Le Burkina a déjà beaucoup fait et continue. Forte de son expérience, l’Algérie reste silencieuse et, pour des raisons évidentes, la Libye est absente tandis que le Maroc joue la discrétion. Que peuvent apporter au Sahel les Pays du Golfe et la Turquie?
Au Centre4s, une question lancinante préoccupe: qui fournira la carotte? Les états de la région, CEDEAO et Maghreb et aussi d’autres tels la France et les Etats Unis, ne peuvent ignorer qu’une paix durable a besoin de puissants tuteurs.
Dans les processus de réconciliation et stabilisation, les ‘’perdants’’ ne se résignent pas facilement à prendre leur retraite. Mieux, ils trouvent toujours des soutiens pour appuyer la reprise des combats.
Les rechutes, inhérentes aux mécontentements post négociations, sont fréquentes. Pour les prévenir, les pays concernés et intéressés par la situation au Sahel, doivent sans tarder contacter les états, proches ou lointains, qui peuvent aider les Maliens, moralement et financièrement, à consolider les Accords de Ouagadougou.
Nous y reviendrons.
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Basé à Nouakchott, le Centre 4S a une vocation régionale puisqu’il couvre une bande allant de la Mauritanie en passant par la Guinée, au sud, et jusqu’au Tchad et au Soudan, à l’est, après avoir longé l’Atlantique et traversé la savane. Ses centres d’études sont la défense et la sécurité de la bande sahélo saharienne, la violence armée et le terrorisme, les rivalités pour le pétrole, le gaz et l’uranium, les migrations irrégulières dans et hors de l’Afrique, la contrebande de cigarettes, la drogue et les trafics humains, etc., l’environnement et les énergies renouvelables. Sa vocation est d’aider la région et ses partenaires internationaux – publics et privés, aussi bien que ceux de la société civile, les universités, les Forums et autres groupes – à davantage collaborer pour assurer la sécurité et la prospérité de la bande sahélo sahélienne.