Kofi Annan 1938 -2018

Très conscient des réalités internationales, Annan était aussi indépendant d’esprit et soucieux de promouvoir une gouvernance moderne et plus ouverte au niveau mondial et en particulier en Afrique. Il pensait beaucoup aux peuples du Tiers Monde et aux africains en particulier car plus nécessiteux.

Ses combats souvent réussis- les Objectifs du Millénaire pour le développement durable, le Global Compact pour la protection de l’environnement, le HIV- Aids, la Cour Pénale Internationale, la Responsabilité de Protéger (R2P), le respect des Droits de l’Homme – visaient le respect des hommes et en particulier les africains car il savait que nous étions les plus vulnérables. Il était ainsi plus applaudi par le public que les chefs officiels des délégations.

Une longue carrière au cours de laquelle il a eu à faire face à de graves crises au Rwanda en avril 1994 par exemple. Le Conseil de Sécurité et l’Union Africaine peuvent avoir beaucoup à se reprocher durant cette période tragique. Il en tira les conclusions en 2003 pour l’Irak.

Simple avec un bon sens de l’humour, Annan a été durant ma carrière aux Nations Unies, un collègue, puis mon ami et aussi mon chef aimé et respecté. J’ai travaillé étroitement avec lui sur plusieurs dossiers chauds et en particulier la frontière Cameroun Nigeria appelée la crise Bakassi et le Soudan lors d’une brève mission. J’ai bien bénéficié de sa grande sagesse.

A son épouse Nane et à ses enfants et aux membres de sa Fondation, je renouvelle icimes sincèrescondoléances.