Mali : développements depuis Janvier 2012


 

17 Janvier: première attaque de la rébellion armée  du MNLA à Ménaka.

1 – 2  Février: Manifestation des femmes des militaires à Kati ville garnison à 15 km de Bamako contre le Gouvernement et les communautés Touaregs et arabes.

8 Février: la petite ville de Tinzawaten, passage clé sur la route des trafics  tombe entre les mains des rebelles. Ce même jour, le sommet de la CEDEAO réuni à Abuja,  apporte son soutien au gouvernement malien  et à l’intégrité de son territoire.

21 Février: la présence des combattants d’Aqmi est signalée pour la première fois aux côtés des forces du  MNLA à Aguel- hoc,  par une commission du gouvernement malien.

10 Mars: Les leaders religieux du Mali lancent un appel à la paix et au dialogue.

Tessalit avec son aéroport international tombe aux mains du MNLA.

21 Mars: mutinerie des soldats à Gao et Bamako, suivi le 22 Mars par l’annonce d’un coup d’état militaire ayant comme  chef le Capitane Amadou Haya Sanogo. Il dirige le Comité Nation pour le redressement de la démocratie  et la restauration de l’état (CNRDRE) ;

29 Mars: la CEDEAO condamne le coup d’état et nomme le Président du Burkina Blaise Campaoré médiateur ;

30 – 31 Mars : les villes de Kidal et Gao sont prises par les rebelles.

2 Avril: La CEDEAO impose embargo et sanction contre la junte. L’Algérie et la Mauritanie soutiennent ces mesures.


4 Avril: cinquante partis politiques et des organisations de la société civile refusent leur soutien à la junte qui est appuyée par des groupes radicaux


5 Avril: Le Conseil de sécurité appelle au cessez le feu et au retour à la démocratie. Il avait déjà condamné le coup d’état le 26 mars en appelant à  la « restauration de l’ordre constitutionnel ». Prise en otage de sept membres du Consulat d’Algérie à Gao ;


6 Avril: déclaration de l’indépendance de l’Azawad par le MNLA  qui annonce un cessez le feu unilatéral, précisant que son objectif a été atteint.


7 Avril: la CEDEAO suspend les sanctions prises contre le Mali.


12 Avril: Dioncouda Traoré Président de l’Assemblée nationale devient Président de la république par intérim conformément à la constitution.


17 Avril : Cheikh Modibo Diarra est nommé premier ministre ;


27 Avril: La CEDEAO décide d’envoyer des troupes au Mali :


30 Avril : La junte, dont la base est constituée d’unités dites de « Bérets verts »  déclare avoir déjoué un coup d’état mené par des parachutistes dits «Berets rouges » ;


2 mai: le capitaine Sanogo rejette la période de transition de 12 mois et le déploiement des troupes, deux mesures prises au cours d’un sommet de la CEDEAO.

 

Le 3 mai, au cours d’une réunion à Dakar, les chefs d’états  maintiennent leur position d’envoi de forces au Mali si ce pays le demande ;

4 mai: AQMI et Ansar Dine  détruisent la plupart des sites religieux historiques vénérés par les populations de  Tombouctou. Des combattants islamistes sont signalés dans la région en  provenance des pays du Maghreb et du Pakistan,

18 mai: L’Assemblée nationale malienne vote une loi prévoyant une amnistie générale aux membres de la junte;

20 mai: comme décidé par le Sommet de la Cedeao , la junte accepte que le président par intérim reste en fonction jusqu’à ce qu’un nouveau président soit élu. Le 21 mai, le président par intérim, Traoré, est victime d’une agression violente dans son bureau par des adversaires de cette transition plus longue. Il est évacué à Paris pour traitement;


23 mai: les islamistes d’Ansar Dine et Aqmi ont fait exploser le Monument des Martyrs à Tombouctou construit en l’honneur des victimes de  la dictature;

27 mai: Le MNLA et Ansar Dine ont annoncé la signature d’un accord entre les deux parties relatif à l’indépendance de l’Azawad. Le 5 juin, le Bureau exécutif du MNLA a annoncé son retrait de cet accord ;


8 juin: L’ONU, l’UA et la Cedeao exigent la dissolution de la junte et du  CNRDRE. L’UA décide de saisir les Nations Unies pour une intervention militaire afin d’aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale. Lors d’une réunion le 13 Juin, le Conseil de sécurité a examiné la question à nouveau avec l’UA. Le 16 Juin la Cedeao a fait la même demande au Conseil de sécurité des Nations Unies;


9 Juin : Des délégués du MNLA sont reçus à Ouagadougou par le Président Campaoré, médiateur de la Cedeao. Le 18 juin: des délégués d’Ansar Dine sont à leur tour reçus par  le Président Compaoré ;

 


12 juin: Lors d’une réunion à Abidjan, les commandants des Forces de la Cedeao ont discuté du déploiement de 3000 hommes au Mali. Ce chiffre pourrait être triplé;

 


27 Juin : Violents combats entre le MNLA et le MUJAO à Gao. Le MNLA a été expulsé de la ville.

 


28 Juin : Sommet de la Cedeao à Yamoussoukro consacré à la crise malienne en particulier pour éviter l’enlisement ;


30 Juin : Destruction par des radicaux islamistes de mausolées de Saints dans la ville de Tombouctou, ville faisant partie du patrimoine de l’humanité établi par l’UNESCO. Ils promettent de poursuivre leurs opérations de profanation.


Bref Rappel historique :

1960 : Indépendance du Mali

1962 – 64 : Rébellion Touaregue;

1990- 92 : Rébellion des populations du Nord suivi de l’accord de Tamanrasset (Janvier 1991) et de la signature du Pacte National (Avril 1992) ;

1996 : Flamme de la paix à Tombouctou  pour la réconciliation nationale;

2006 : Rébellion du mouvement du 23 Mai suivi des accords d’Alger ;

16 Octobre 2011: Création du MNLA  par fusion entre le mouvement national de l’Azawad et ANTM, mouvement radical de feu Brahim Bahanga;

 

———————————————————————————————————————————–

Basé à Nouakchott, le Centre 4S a une vocation régionale puisqu’il couvre une bande allant de la Mauritanie en passant par la Guinée, au sud, et jusqu’au Tchad et au Soudan, à l’est, après avoir longé l’Atlantique et traversé la savane. Ses centres d’interets sont la défense et la sécurité de la bande sahélo saharienne, la violence armée et le terrorisme, les rivalités pour le pétrole, le gaz et l’uranium, les migrations irrégulières dans et hors de l’Afrique, la contrebande de cigarettes, la drogue et les trafics humains, etc, l’environnement et les énergies renouvelables. Sa vocation est d’aider la région et ses partenaires internationaux publics et privés, aussi bien que ceux de la société civile, les universités, les Forums et autres groupes – à davantage collaborer pour assurer la sécurité et la prospérité de la bande sahélo sahélienne.

Pour plus d’information www.Centre4S.org

 

Leave a comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *