XVIII ème Forum de Bamako Février 2018 : Enjeux et défis stratégiques au Sahel

Commentaires de Ahmedou OULD ABDALLAH, Président Centre4s.

Depuis 2012, le Sahel Sahara vit une crise sécuritaire armée, violente et structurée.

Cette situation est tout sauf spontanée. Elle a plusieurs causes dont, en particulier, un déficit de gouvernance, de fortes croissances démographiques et les détériorations climatiques et environnementales. L’objet de mon intervention n’est toutefois pas de faire une présentation exhaustive.

 


G5 SAHEL : Renforcer les consensus nationaux et régionaux

Comment jugez-vous l’état de la menace dans la région du Sahel ?

Cette menace est sérieuse. Pourquoi? Parce qu’elle est ancienne. Elle date d’au moins 2005, année où ont commencé les premières prises d’otages et les premiers paiements de rançons. Elle est sérieuse, également, parce qu’elle n’est pas concentrée sur un seul pays, même si le Mali peut en être considéré comme l’épicentre. Toute la bande sahélienne est concernée – de la côte Atlantique jusqu’à la mer Rouge – et constitue le cœur de cette menace.

Sahel Sahara: remporter le Marathon

En mutation, la menace terroriste reste toutefois prégnante. La réponse internationale doit s’y adapter. Qui remportera le Marathon du Sahel dépendra de la gestion réussie de plusieurs facteurs militaires et politiques tout en accordant une attention aux questions environnementales.

 

 

 

Sahel Sahara: centralisation – décentralisation – migrations.

 

Au Sahel des intérêts précis ou mêlés, politiques, militaires et économiques ont émergé au cours des derniers mois. Aujourd’hui,

sur le terrain, le grand défi est comment gérer cette nouvelle réalité. Tout bouge vite au Sahel mais dans différentes directions. Centralisation au niveau des états et de leurs alliés, décentralisation au niveau des groupes armés et de leurs compagnons de route et enfin migrations incontrôlées qui n’excluent pas des manipulations.

 


Terrorisme au Sahel: Daech recrute en terre fertile, affirme A. Ould Abdallah

C’est en bon connaisseur de la région que l’ancien représentant spécial du S.G. de l’ONU en Afrique de l’Ouest tire la sonnette d’alarme. Ahmedou Ould Abdallah décrit la situation de détresse des populations prêtes à s’allier avec le diable. Il dénonce la politique démagogique de certains pouvoirs qui entretiennent «des ententes occultes» avec les mouvements djihadistes. Il s’est confié à Géopolis

 

 

Le Sommet de l’Union Africaine et après?

Souvent déçue, sans cesse frustrée et toujours enthousiaste, l’opinion publique africaine, intéressée, s’attend de nouveau à des miracles venant de son organisation continentale. Jouant le jeu, les partenaires extérieurs du continent affichent le même enthousiasme.  Ce mélange de suivisme et d’espoirs et la lassitude, devant bien des ambitions déçues, ont fini par déconnecter les problèmes africains de la réalité qui les entoure.