Sommet du G5 Sahel : « Emmanuel Macron doit parler gouvernance avec ses pairs africains »
Le sommet qui doit réunir à Bamako, dimanche 2 juillet, les chefs d’Etat des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) et le nouveau président français donnera l’orientation de la lutte contre le terrorisme dans la région. Au-delà, il sera aussi un test grandeur nature des futures relations entre la France et les pays africains francophones.





Dans son examen du dispositif de consolidation de la paix, le Groupe consultatif d’experts a institué l’expression « pérennisation de la paix » en contrepoint du terme « consolidation de la paix ». Bien que conçue au départ comme un processus global s’inscrivant dans une perspective ouverte, la consolidation de la paix a vu son interprétation se réduire à des interventions exogènes et limitées dans le temps ayant lieu « une fois que les armes se sont tues » dans des États fragiles ou touchés par les conflits2. Le concept de pérennisation de la paix vise à rétablir celle-ci dans son statut de valeur à part entière et à l’affranchir de cette dépendance servile à l’égard des conflits qui l’a définie au fil des quatre dernières décennies3.
L’Union européenne (UE) entend faire jouer au Niger le même rôle que la Libye et la Turquie : bloquer les migrants à ses frontières. Pour le stimuler, l’UE a accordé à ce pays près de 600 millions d’Euros, dont environ 140 seront consacrés à la lutte contre l’immigration africaine en Europe, via la Libye, notamment.
Au cours des cinq dernières années, la crise du Sahel s’est, à la fois, diversifiée dans sa nature et enracinée davantage dans la région. Bien que d’importance cruciale, la coopération militaire internationale actuelle pourrait bientôt avoir un moindre impact sur le terrain. Cela mettrait en cause son efficacité et créerait la panique sur le terrain. Alors, quelle politique pour stabiliser cette région en crise?