Communiqué de la Mission d’information et de contacts de la Francophonie
La chute brutale du long régime du président Burkinabais, Blaise Compaoré, le jeudi 30 octobre, donne l’occasion de tirer quelques leçons pour le suivi de la crise de gouvernance et de sécurité dans le Sahel Sahara.
L’assassinat du français Hervé Gourdel, dans le nord de l’Algérie, par un nouveau groupe terroriste dénommé « les soldats du Califat », rappelle de mauvais souvenirs dans la zone sahélo-saharienne.
Ce nouveau groupe est une émanation du GSPC algérien. Il a ensuite agi au nom d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) et depuis peu, il a officiellement fait allégeance à Daesh (Etat Islamique) en se proclamant « Soldats du Califat ».
L’offensive anti-terroriste de la communauté internationale dont le but est de pourchasser les combattants islamistes de Daech ‘’jusqu’aux portes de l’enfer ‘’, selon l’expression du vice-président américain Joseph Biden, ne sera pas facile. Ses conséquences sur le terrain et au-delà risquent de produire un effet contraire à celui recherché. A moins de rénover l’approche classique à ces crises.
Le président Barack Obama sera l’hôte du premier sommet Afrique – Amérique les 5 et 6 Août à Washington DC. Par lui-même, et au-delà de tout résultat attendu, l’événement est déjà une reconnaissance de la nouvelle visibilité du continent africain. Quelles sont alors les conditions pour la réussite de ce sommet?
Toujours et encore dans la tourmente, la région sahélienne vit une crise qui se complique et s’enracine davantage autour du septentrion Malien, de la Centrafrique et du sud Libyen. La crise se complique du fait de la politique de certaines autorités centrales, certes inquiètes de la persistance des menaces mais avant tout désireuses d’en tirer des soutiens extérieurs, militaires et politiques.