Burkina Faso : Nouveau code électoral et luttes politiques
Le 07 avril 2015, le Conseil national de la Transition (CNT) du Burkina Faso, parlement provisoire, a procédé au vote d’une nouvelle loi portant modification du Code électoral. Quarante-cinq mots qui pourraient bloquer les candidatures de beaucoup de dirigeants de l’ancien régime de Blaise Compaoré aux élections présidentielles, législatives et municipales d’octobre prochain. Les barons du long règne de vingt-sept ans remuent ciel et terre pour échapper à ce couperet politique, synonyme de retraite anticipée voire d’exclusion à leurs yeux.



En faisant de la lutte contre Boko Haram sa principale priorité , le nouveau Président du Nigéria, le Général Muhammadu Buhari, apporte ainsi une bonne nouvelle à la sous-région, d’autant plus qu’il est connu pour sa rigueur.
Au commencement, le colonel Jean-Baptiste Natama, directeur de cabinet de la présidente de la Commission africaine, à Addis-Abeba, en Ethiopie, se déclara candidat aux élections présidentielles d’octobre 2015. Puis, l’unique général de gendarmerie burkinabè et ancien ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, lui emboîta le pas. Par la suite, le colonel YacoubaOuédraodo, ancien ministre des Sports, sortit du bois, dans le même sens. Ultérieurement, un ancien caporal du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), Roland Tondé, avoua lui aussi ses ambitions nationales. Enfin, la formation politique chassée du pouvoir par l’Insurrection populaire d’octobre 2014, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), menace, semble-t-il, de présenter la candidature du général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major de Blaise Compaoré et patron effectif du RSP, audit scrutin.