Sahel : sans le Président Deby.

Très souvent le danger surgit du coté où on l’attend le moins ! Au Sahel, la mort violente du président Deby en est une terrible illustration.  La disparition inopinée du président guerrier, Idriss Deby, a rebattu les cartes à travers la région. Aujourd’hui, avec deux transitions politiques en cours, Mali et Tchad, des enjeux politico militaires multipliés et un terrorisme qui renforce sa base et étend son front, le Sahel, plus que jamais se trouve à la croisée des chemins.

 

 

 

Terrorisme : La Côte d’Ivoire entre dissémination insidieuse et militarisation de la réponse.

Par Lassina Diarra, chercheur sur Islamisme et terrorisme en Afrique de l’ouest, centre4s.

Géographiquement et humainement, la Côte d’Ivoire est largement un continuum de l’espace sahélo-saharien. Cette position induit une part de vulnérabilité, surtout que le pays a subi, plus d’une fois, les assauts d’assaillants venus d’ailleurs (Grand-Bassam mars 2016, Kafolo juin 2020) révélant, ainsi, la nature et la configuration exogène de la menace terroriste dans le pays. Cependant, la déclaration du directeur de la DGSE française du 1er février 2021 relativise ce postulat. Ce dernier a affirmé que nombreux États côtiers dont la Côte d’Ivoire font face à un important processus de dissémination des groupes terroristes. Certes, la Côte d’Ivoire n’a pas encore atteint le degré ni l’intensité de l’omniprésence de la violence observée au Sahel, mais des actes et alertes concourent à justifier la crainte. La présente note a mobilisé la théorie de l’hégémonie culturelle selon Antonio Gramsci, la littérature sur l’Islam local comme cadre théorique pour analyser et cerner les velléités de glissement du champ de la piété à celui de la belligérance sociale, en Côte d’Ivoire, surtout dans un contexte de tensions politiques qui masque, ou rend moins sensible, la propension de convivialité sectaire de certaines personnes.

En finir avec l’indécision au Sahel

Un Sommet G5 Sahel – France se tiendra le 15 février à N’Djamena. Huit ans après le débarquement réussi des troupes françaises au Mali, le temps est venu pour les parties alliées d’évaluer la situation afin d’éviter le délitement des consensus nationaux autour de leur combat et d’échapper à l’enlisement des armées. Aujourd’hui, leur ennemi le plus redoutable est le maintien du statu quo. Précisément, comment y échapper ?