Au Sahel: et l’Afghanistan?

Surprise ou signe des temps ? Au-delà des énormes dissemblances – géographiques, historiques et militaires – qui séparent les deux régions, le retrait des troupes américaines de l’Afghanistan devant le succès des Talibans, sont aussi suivis au Sahel que dans des pays plus directement concernés. Les divers groupes armés, liés ou non à AQMI, ou Al Qaeda au Maghreb, ne peuvent y contenir leurs exaltations. Leur moral est au zénith et la certitude que celui de leurs ennemis est au niveau des talons les revigore davantage.

 

 

Sahel: à la recherche de nouvelles stratégies ?

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, maillons les plus exposés du G5 Sahel, font face à des attaques répétées, depuis le début de l’année 2021. C’est dans ce contexte préoccupant que le président français a annoncé, le 10 juin, la « fin de l’opération Barkhane », partenaire stratégique dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Le silence qui a entouré cette nouvelle indique que, des deux côtés, l’heure est à la recherche de nouvelles pistes pour venir à bout du fléau djihadiste.

 

 

Stratégie et tactique de contre-insurrection sécessionniste au Noso: théorie d’une sécurocratie irénologique de cow-boy

Résumé : Le présent article s’inscrit dans une dynamique essayiste d’élaboration théorique et doctrinale des schèmes actantiels politico-stratégiques et tactiques de l’Etat Camerounais dans sa bataille de contre-insurrection-sécessionniste dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest (Noso). En l’espèce, les auteurs construisent cognitivement un modèle d’irénologie sécuritaire dont la singularité est remarquée. Il s’agit du modèle qu’ils conceptualisent autour de la sécurocratie irénologique de cow-boy. La systématisation de leur pensée passe par une grille de lecture spécifique à l’art de la guerre asymétrique c’est-à-dire à l’intelligence stratégique dans les opérations d’anti-terrorisme, de contre-terrorisme et de contre-insurrection sécessionniste. La réalité factuelle de la crise du Noso reste fort bien la source de son intuition théorique. En effet, depuis le début des événements sécessionnistes-insurrectionnels observés dans la partie anglophone du Cameroun, trivialement appelée Noso, le gouvernement de ce pays s’est évité à entrer dans une guerre totale ou une guerre absolue contre les protagonistes.

Côte d’Ivoire, terrorisme au nord : entre stratégie civile et militaire quel dispositif adopter ?

Le terrorisme s’est imposé au Sahel, comme une composante de la géopolitique durant les deux dernières décennies. Le phénomène, par ses multiples stratégies (dissimulation, discours sectaire, hybridation), défie les paradigmes des États du champ et les initiatives internationales. Depuis plusieurs années, le phénomène définit son itinéraire et ne cache plus ses ambitions expansionnistes. La nouvelle carte, en mobilité constante au sud du Sahel, autorise une réinterprétation de la menace en Côte d’Ivoire, celle-ci passant, désormais, de l’exogène à l’endogène. De ce point de vue, comment s’opère la dynamique en cours ?

 

 

Sahel : sans le Président Deby.

Très souvent le danger surgit du coté où on l’attend le moins ! Au Sahel, la mort violente du président Deby en est une terrible illustration.  La disparition inopinée du président guerrier, Idriss Deby, a rebattu les cartes à travers la région. Aujourd’hui, avec deux transitions politiques en cours, Mali et Tchad, des enjeux politico militaires multipliés et un terrorisme qui renforce sa base et étend son front, le Sahel, plus que jamais se trouve à la croisée des chemins.