Stratégie et tactique de contre-insurrection sécessionniste au Noso: théorie d’une sécurocratie irénologique de cow-boy
Résumé : Le présent article s’inscrit dans une dynamique essayiste d’élaboration théorique et doctrinale des schèmes actantiels politico-stratégiques et tactiques de l’Etat Camerounais dans sa bataille de contre-insurrection-sécessionniste dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest (Noso). En l’espèce, les auteurs construisent cognitivement un modèle d’irénologie sécuritaire dont la singularité est remarquée. Il s’agit du modèle qu’ils conceptualisent autour de la sécurocratie irénologique de cow-boy. La systématisation de leur pensée passe par une grille de lecture spécifique à l’art de la guerre asymétrique c’est-à-dire à l’intelligence stratégique dans les opérations d’anti-terrorisme, de contre-terrorisme et de contre-insurrection sécessionniste. La réalité factuelle de la crise du Noso reste fort bien la source de son intuition théorique. En effet, depuis le début des événements sécessionnistes-insurrectionnels observés dans la partie anglophone du Cameroun, trivialement appelée Noso, le gouvernement de ce pays s’est évité à entrer dans une guerre totale ou une guerre absolue contre les protagonistes.


Très souvent le danger surgit du coté où on l’attend le moins ! Au Sahel, la mort violente du président Deby en est une terrible illustration. La disparition inopinée du président guerrier, Idriss Deby, a rebattu les cartes à travers la région. Aujourd’hui, avec deux transitions politiques en cours, Mali et Tchad, des enjeux politico militaires multipliés et un terrorisme qui renforce sa base et étend son front, le Sahel, plus que jamais se trouve à la croisée des chemins.
L´Afrique sahélienne est une région qui évolue depuis plusieurs années sous les projecteurs à cause de la crise sécuritaire, toutefois celle-ci est liée à d’autres facteurs : démographiques, alimentaires, environnementaux, sanitaires qu’il est bon de rappeler.
Par Lassina Diarra, chercheur sur Islamisme et terrorisme en Afrique de l’ouest, centre4s.
Un Sommet G5 Sahel – France se tiendra le 15 février à N’Djamena. Huit ans après le débarquement réussi des troupes françaises au Mali, le temps est venu pour les parties alliées d’évaluer la situation afin d’éviter le délitement des consensus nationaux autour de leur combat et d’échapper à l’enlisement des armées. Aujourd’hui, leur ennemi le plus redoutable est le maintien du statu quo. Précisément, comment y échapper ?