La situation au Mali et son impact sur le Sahel – Sahara
La situation au Mali et son impact sur le Sahel – Sahara Briefing du Président du Centre 4S 08 mai 2012 à Nouakchott, Mauritanie
La situation au Mali et son impact sur le Sahel – Sahara Briefing du Président du Centre 4S 08 mai 2012 à Nouakchott, Mauritanie
La crise malienne, avec l’anarchie qui se développe dans ce pays depuis le coup d’Etat du 22 mars, ébranle la stabilité dans tout le Sahel et relance le débat sur le poids des groupes islamistes, mais aussi l’impact de la chute du régime du colonel Kadhafi sur la région.
Vaste espace, aride et désertique, la région sahélo-saharienne traverse le nord du continent africain d’est en ouest. C’est une bande peu peuplée, peu habitée, difficile d’accès et qui s’étend du Sénégal jusqu’aux confins du Soudan. Ce no man’s land échappe, aujourd’hui, à tout contrôle des Etats.
L’insécurité croissante qu’engendrent le terrorisme international et les trafics en tout genre dans l’espace Sahélo-saharienne ne doivent pas occulter une réalité encore plus pernicieuse : celle d’une immense bande de terre quasi décimée par les dérégulations du climat. Nulle part Il n’existe sur notre planète un endroit aussi désolant, aussi sinistré. Ici la faune, la flore et les hommes sont passés dans la trappe de la tragédie climatique.
Etabli il y a seulement quelques mois à Nouakchott en Mauritanie, le Centre 4s s’est donné comme objectif d’œuvrer pour que la région du Sahel Sahara soit – et demeure- l’acteur de son propre destin, et non pas un sujet de préoccupation ou une nouvelle source d’instabilité pour la communauté internationale.
Ancien représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest, en Somalie et au Burundi, Ahmedou Ould Abdallah dirige aujourd’hui le Centre 4 S (Centre des stratégies pour la sécurité Sahel Sahara) basé à Nouakchott. Pour ce bon connaisseur de l’Afrique de l’Ouest et de ses arcanes, la lutte contre le terrorisme a tendance à occulter l’importance du trafic de drogue. Et même s’il reste flou sur les pays et les noms, l’ancien diplomate dénonce les liens entre certains chefs d’Etat en place et les réseaux de la drogue. Entretien